30 novembre 2007

L'hydrothérapie

Dans l’Antiquité, l’hydrothérapie sous forme de bains, de douches, de boissons, s’inscrit dans une logique relative aux humeurs, fluides corporels. On connaît l’importance du jet d’eau glacée dans l’organisation des traitements psycho médicaux, à la fois traitement sédatif ou tonique, et arme punitive.
Au-delà des fluides corporels, le traitement par chocs est important. On retrouve de nombreux traitements, par trémoussoirs, casque vibrants et bains surprises (par immersion brutale et sans l’accord du patient) qui semblent faire leurs preuves. Le but de ces traitements, restant sur le papier des traitements de dernier recours, est de chasser les idées viles, malsaines et dérangeantes du patient en le secouant. Cela permettrait de réharmoniser de façon globale, le corps et l’esprit.
L’eau s’inscrivant dans l’histoire tumultueuse des traitements de la folie, a été oubliée des soins aux malades psychotiques, malgré le fait qu’elle tente de répondre politiquement parlant à la double demande d’insuffler l’esprit dans le corps et de « restructurer » les pensées désorganisées du patient. Aujourd’hui, l’hydrothérapie est devenue largement à la mode dans les thalassothérapies et cures thermales pour traiter la fatigue, l’anxiété, le stress des bien-portants ... Cette évolution des piscines chaudes, des ambiances relaxantes, des enveloppements, a remis au goût du jour une technique dite de « cure de Packs », point de rencontre des techniques de chocs corporelles et d’accompagnement à médiateur corporel. L’eau devient essentiellement une médiation symbolique pour favoriser le sentiment de sécurité, la prise de conscience de l’existence corporelle et la relation avec les objets et les personnes (Paul Sivadon, Physiothérapie et kinésithérapie).

L’apport du modèle psychanalytique est considérable dans la mesure où il renouvelle la fonction du soignant qui ne peut plus faire abstraction de son implication personnelle.

De ce fait, ces différentes techniques corporelles par l’eau s’orientent dans un sens psychothérapique. L’utilisation des techniques à médiation corporelle et en particulier par l’eau prend de l’ampleur, en particulier chez les patients psychotiques où il y a une incompatibilité entre leurs problèmes et les traitements. Le personnel soignant, en charge du patient, se trouve confrontée au problème de décrypter un appel souvent dénué de mots et d’y trouver une réponse.
La durée de la maladie du patient psychotique, la mise en échec des différents projets thérapeutiques, leurs hospitalisations répétitives, nous montrent qu’il faut trouver dans nos techniques de soins des modes d’échanges ne privilégiant pas seulement l’échange verbal comme chez les névrosés, mais des méthodes d’échanges à hauteur des besoins des patients psychotiques chroniques où la relation au corps prend toute sa place par la médiation à l’eau, élément privilégié.
C’est par l’immersion, qui supprime la vie, que l’on peut accéder à la régénérescence. L’immersion dans l’eau symbolise la régression dans le préformel, la réintégration dans le monde indifférencié de la préexistence. Le contact avec l’eau comporte toujours une régénération, en partie parce que la dissociation du corps et de l’esprit, est théoriquement suivie d’une nouvelle naissance.
Cet aspect n’est pas sans rappeler les techniques de choc (comme nous l’indiquions au préalable) ; choc insulinique où le but recherché est la dissolution de la conscience dans le coma hypoglycémique et la reconstruction d’une « nouvelle conscience de soi » à travers la relation thérapeutique dans la réinsertion de glucose dans l’organisme par l’insuline (dit « resucrage »). Les rites d’immersion existent, nombreux, dans les sociétés anciennes. Ils ont une valeur initiatique pour le passage d’une vie d’enfant à l’âge adulte par « l’expérience de la mort ».


Maladie mentale grave et prise de psychotropes sont des contre-indications médicales à la plongée dans le cadre de la Fédération française d’études et de sports sous-marins.
Une plongée hebdomadaire en piscine, même par petit fond, permet au patient d’en garder les bénéfices environ trois à quatre jours ; un séjour en mer de huit jours avec deux plongées par jour permet au patient d’en tirer parti trois semaines à un mois. Dans l’institution, les bienfaits pourront se traduire par plus de vitalité, d’optimisme, d’action, de réveils plus faciles, de projets plus à même de se réaliser chez des personnes non psychotiques. Ce meilleur fonctionnement mental permet de poursuivre dans de bonnes conditions le travail psychothérapique. Les patients sont par ailleurs plus disposés à participer aux activités institutionnelles ; ils se montrent en général plus attentifs à leur corps (toilette, habillement). Ces effets bénéfiques ne sont pas infinis et nécessitent de plonger à nouveau régulièrement.

2 commentaires:

TPE a dit…

Ohmygod garbage (fuckin' blogger who's turn into english-spoken language ;D)

[ Au XIXe siècle, l’effet de choc vient naturellement s’intégrer au traitement moral afin de détourner le patient (appelé à l’époque aliéné) de ses idées folles et d’apaiser ses délires dans le but de le resocialiser. Mais la théorie montre rapidement son insuffisance. On abandonne alors l’idée de détourner le mal, pour alors le combattre. Il faut alors affronter les idées par la persuasion, l’intimidation, le chantage, la peur et la douleur, afin d’imposer, par tous les moyens, au patient, sa réorganisation. En ce sens, la méthode devient un gigantesque traitement de choc, la relation s’inscrit dans une pédagogie autoritaire où le médecin doit demeuré craint pour pouvoir garder de l’influence. Dans ce face à face entre la puissance du médecin et celle du délire, les procédés de choc finissent par incarner le soin asilaire. Le but principal de rompre « la chaîne vicieuse des idées » par « des secousses morales », selon les mots d’Esquirol, dissimule la toute puissance illusoire des moyens employés. Il ne faut plus toucher aux corps comme la clef de la réorganisation, mais imposer la raison par leur maîtrise à tout prix.
Au XXe siècle, le choc insulinique ou cure de Sakel (1933) ne saurait, contrairement à son nom, être réduit à un simple traitement de choc. Malgré des utilisations abusives, ce ne fut pas une stratégie d’affrontement entre patient et médecin, surtout si on considère l’accompagnement structurant du malade au fil du traitement et aux réveils. Les chocs au cardiazol de Von Meduna (1935)-Le Bini (1938), applique l’électricité sur le schizophrène avec l’hypothèse qu’une crise comitiale (crise d’épilepsie) peut réduire les symptômes. Après une révision du procès de l’électrochoc et sa mise en pratique s’étant révélé quelque peu efficace, ce dernier a pu devenir ainsi un choc thérapeutique, et non plus une thérapeutique de choc. ]


[ Maladie mentale grave et prise de psychotropes sont des contre-indications médicales à la plongée dans le cadre de la Fédération française d’études et de sports sous-marins.

« Notre démarche était surtout médicale, c’est-à-dire utiliser la plongée comme puissant mobilisateur corporel afin d’utiliser les bienfaits du milieu aquatique tel que nous l’avions connu en piscine ; l’immersion en scaphandre jouant ici un rôle spécifique. Il s’agissait donc de créer les conditions d’une plongée adaptée où tout était à découvrir. Il fallait avancer avec prudence. La « sélection » des patients psychotiques pour pratiquer la plongée s’est faite naturellement : tous ceux qui pratiquaient la natation depuis maintenant longtemps « étaient attirés » par cette nouvelle aventure. Deux patients ont été écartés du groupe plongée : l’un pour un problème épileptique, bien que contrôlé par le traitement ; l’autre en raison d’une myopie grave avec risque de décollement de rétine ; l’épilepsie est une contre-indication classique à la plongée en raison du risque de noyade par perte de connaissance sous-marine ; l’autre est plus limite et concerne le risque de barotraumatisme lié au placage de masque avec effet de ventouse sur les globes oculaires. Ces deux patients ont pu poursuivre leur évolution dans le groupe en devenant « baladeurs nautiques ».
Aucune contre-indication psychiatrique n’a été retenue en dehors bien sûr d’état psychiatrique aigu. Nous connaissions par la piscine les effets bénéfiques de l’eau sur l’anxiété, sur le morcellement psychotique, etc. Par contre, les troubles cognitifs, l’attention, la mémoire, la vigilance des patients seront au centre de nos préoccupations pendant tout l’apprentissage de l’utilisation du scaphandre autonome.
L’observation psychiatrique dans le milieu subaquatique est l’objet de ce travail. Mais avant toute chose il nous fallait vérifier la santé physique des patients car nous savons que la plongée nécessite une intégrité ORL et cardio-pulmonaire. Un certificat de non-contre-indication physique a été établi après visite médicale chez le médecin du sport, avec examen ORL et cardiologique approfondi. Ce certificat de non-contre-indication physique a été complété d’un certificat du psychiatre plongeur qui définissait les prérogatives de chacun en fonction de son niveau. Ces premières propositions d’évolution se sont faites de façon extrêmement prudente ; il nous fallait définir le niveau d’encadrement et les limites d’évolution pour chacun, ainsi que les limites de profondeur maximum fixées en fonction des conditions de plongée.
Les premiers apprentissages se sont faits de la façon suivante : un plongeur débutant avec un encadrant, puis une fois franchis les premiers niveaux d’autonomie, deux plongeurs avec un encadrant, ce qui permettait déjà les premières balades subaquatiques en palanquée.
En ce qui concerne la profondeur limite d’évolution, je me suis tourné vers le docteur Melliet, responsable médical de la plongée dans la Marine nationale pour la Méditerranée. Ce médecin avait une longue expérience de la recherche en plongée sous-marine avec des « bien-portants » et avait collecté des données mondiales sur les effets des psychotropes sur l’organisme en milieu subaquatique. Plus précisément, il s’agissait de savoir s’il y avait interférence entre narcose (effet progressivement anesthésiant de l’azote à partir de 20 m) et les neuroleptiques. Sa réponse fut la suivante : « Votre choix de ne faire plonger vos malades qu’en-deçà de la limite d’apparition de la narcose à l’azote (soit 20 m à l’air) apparaît raisonnable. La dépasser exposerait au risque de voir apparaître et se manifester un échappement aux neuroleptiques et déclenchement d’épisodes délirants ou d’agitation, soit par des signes extra-pyramidaux tout aussi gênants, mais peut-être potentiellement moins dangereux. » Pour notre part nous avons choisi une limite d’évolution à la profondeur de 15 m pour les plongeurs patients les plus avancés.
On distingue en plongée plusieurs espaces d’évolution : « l’espace proche » de 0 à 6 m ; c’est l’espace sous-marin réservé aux baptêmes et à l’initiation des différentes techniques. Ce premier apprentissage va permettre de s’habituer au milieu sous-marin « en toute sécurité » et d’acquérir les techniques de prévention des baro-traumatismes (technique de Vasalva pour équilibrer les oreilles, souffler dans le masque pour éviter le placage de masque, apprendre la respiration dans le détendeur). La maîtrise de ce premier espace ouvre la voie à « l’espace médian » de 6 à 20 m : l’apprentissage des premières techniques devra se confirmer dans cet espace plus profond pour pouvoir en profiter pleinement ; de nouvelles techniques devront être acquises pour plus de sécurité et de confort (expiration de l’air à la remontée, respect de la vitesse de remontée, usage de la bouée de stabilisation. L’espace médian est le lieu d’exploration le plus courant de la plongée-loisir ; en général riche en flore et en faune, la lumière y est encore très présente. C’est une plongée qui ne nécessite pas de palier de décompression, pour une durée moyenne d’immersion de 30 à 45 minutes. Au-delà de 20 m commence « l’espace lointain » jusqu’à 40 m. Cet espace ne sera pas le nôtre en raison des éléments sus-cités.
L’ensemble des huit plongeurs du groupe ont acquis les techniques de base pour évoluer dans l’espace médian ; cette acquisition s’est faite plus ou moins rapidement. »

Les médicaments psychotropes dans leur utilisation courante entraînent souvent ralentissement psychique et moteur, troubles de la vigilance ; ils entraînent donc en général une baisse des performances cognitives. Ils sont une entrave à la sécurité.
Qu’en est-il chez le patient psychotique ? Les médicaments psychotropes y sont utilisés à des doses très importantes, sans commune mesure avec les prises « habituelles ». Le patient psychotique, bien stabilisé, avec un traitement bien équilibré, ne présente pas de troubles cognitifs liés au traitement ; au contraire, ces troubles seront sensiblement améliorés par les médicaments (l’effet antihyperdopaminergique des neuroleptiques permet au patient de mieux utiliser ses facultés physiques) ; ceci est sans doute encore plus vrai pour les nouveaux anti-psychotiques. Cette observation est en général peu connue chez les publics non avertis ; il est souvent dit que les patients sont « abrutis » par les médicaments et que ceux-ci les empêchent de penser et d’agir. Les médicaments que prennent les patients psychotiques stabilisés, dans leur activité de plongée, vont donc les aider et non pas leur nuire, et vont même être potentialisés par l’effet filtre du milieu. Médicaments bien dosés et effet du milieu conjugués agissent dans le sens de la sécurité, c’est-à-dire pour le patient « être là ». Ces constatations vont bien sûr à l’encontre des données générales concernant la contre-indication des médicaments psychotropes pour la pratique de la plongée.

L’espace sous-marin joue un rôle de filtre pour le patient très vulnérable au stress lié à l’environnement ; c’est l’effet antihyperdopaminergique qui agit comme un neuroleptique ; en effet, bruit, lumière, couleurs, rapidité des gestes sont atténués, le patient étant lui-même enveloppé dans une sorte de coussin qui le porte. D’ailleurs, en milieu terrestre, il cherche à fuir ce stress de l’environnement qui favorise délire, dépersonnalisation, en s’isolant, en figeant son corps dans une sorte de « glaciation » (Resnik).
On observe très rapidement sous l’eau une détente, une joie, un apaisement, couplés à la mobilisation corporelle et psychique inconsciente que provoquent les effets physiques du milieu. Paradoxe d’un milieu extrêmement mobilisateur et à la fois apaisant qui redonne vie à ce « corps mort » que le patient enfin habite.
J., 40 ans, shizophrénie paranoïde, dont la maladie évolue depuis vingt ans, nous dit : « L’eau est une protection : le monde du silence, de la paix qui engendre la paix intérieure ; c’est une drogue, un bien-être, je ne pense plus à rien, pas à téléphoner à ma mère pour qu’elle m’envoie de l’argent ; je ne vois que le moniteur de plongée ; on est tous les deux, il n’y a plus d’efforts à faire, c’est différent que d’être seule dans sa chambre ; je n’ai pas de symptômes… » J. dit encore : « En plongée, je suis comme dans le ventre de ma mère, à l’abri des problèmes de la vie ; c’est ma mère alors qui porte les ennuis. » En même temps cette activité lui donne envie de devenir monitrice de PMT, de pouvoir enseigner la balade nautique à ses neveux et nièces.
P., 48 ans, schizophrénie hébéphrénique, dont la maladie évolue depuis vingt-cinq ans, se dit, après la plongée, à la fois fatigué, détendu, ne pense plus à ses angoisses ; « cela me permet de prendre des distances avec mes problèmes psychiques, de mieux voir l’avenir, avoir envie d’approfondir les problèmes techniques, d’étudier le fonctionnement d’un détendeur avec des dessins techniques », reliant ainsi son histoire passée (école technique où il a appris le dessin) et son histoire actuelle. Les éléments dans l’espace temps s’organisent, prennent sens et s’actualisent ; c’est comme si cette activité permettait au patient de se décoller de la vitre afin que les éléments psychiques puissent s’organiser, s’articuler, dans une parole subjective.
R., 50 ans, shizophrénie hébéphrénique, dont la maladie évolue depuis trente ans, se dit vivifié par ses plongées, curieux de l’espace sous-marin ; il prend l’initiative de montrer à son moniteur la faune et la flore qui lui ont plu. Il s’agit d’un comportement nouveau chez ce patient qui se déplace dans la vie de façon morne, vide et triste, comme si une pulsion de la découverte pouvait s’exprimer (pulsion de vie).
E., 35 ans, schizophrénie hébéphrénique, malade depuis quinze ans, confirme ces effets dynamisants. Pour lui comme pour d’autres c’est une certaine manière de se replonger dans le « bain de la vie » – « déclic stimulant, donne envie de faire d’autres activités » ; et ajoute : « Du fait de l’activité sportive, je dors moins tout en récupérant mieux ; je me surprends ainsi à me lever du bon pied et de bonne humeur, dans la bonne ambiance du petit matin. »
Pour F., 25 ans, séquelles de psychose infantile, celui-ci exprime ce mouvement de transformation personnelle ; l’amélioration des capacités techniques valorise, narcissise, favorise, la reconnaissance d’autrui ; il réussit à pratiquer une activité relativement impressionnante pour le profane ; il n’est plus le petit enfant à sa maman, il est devenu un « plongeur » avec l’image virilisante qu’elle véhicule.
L’obligation de rigueur et d’attention en plongée et dans sa préparation (sécurité) impose des limites à la folie et stimule donc vivement la « partie saine » du schizophrène, réveille le réflexe d’autoprotection, l’élan vital s’amplifie et prend le pas sur les aspects mortifères de la maladie. La mise en œuvre de son propre matériel réclame à chacun une grande concertation : il est responsable de sa réserve d’air (de sa survie en immersion).
Pour S., 48 ans, la plongée demande à chaque fois un effort, du travail, qui l’obligent à sortir d’une certaine rêverie, voire d’un certain bien-être régressif. S’il dépasse cet état en ayant « réussi » la plongée, il en ressort confiant et optimiste.
S., mal en point quinze jours après le séjour annuel de plongée, retrouve à la piscine beaucoup d’efficacité et d’aisance dans l’eau, en même temps que mobilité psychique et physique, et termine sa séance par une courte plongée ; cette simple séance d’une heure aura eu des effets régénérateurs et organisateurs pour à nouveau se situer dans sa vie et reprendre ses projets actuels de façon pragmatique (reprise des cours de permis de conduire, etc.)
G., 38 ans, schizophrénie paranoïde avec manifestations disthymiques, exprime souvent des idées de toute-puissance sportive ; la confrontation aux éléments sous-marins a eu un effet modérateur ; il a pu ainsi exprimer sa fatigue, ses peurs, souhaitant parfois sauter son tour. La force des éléments sous-marins a été à la hauteur pour entamer la toute-puissance du patient, et le mettre en position de débutant, ce qu’il est. ]

TPE a dit…

Prochainement, un article vachement bien sur l'hystérie, il est 2h du matin, j'arrete, je me lève dans 4h30... mais bon, j'ai bien avancé ;)
Comme l'aurait surement dit Paracelse: "Living in a world of make believe, that's the way you make things go! And I ain't gonna let you get me" lalalala... (c'est un médecin anglais absolument imbu de lui même mais qui... vous le saurez plus tard...)
Good morning people...