9 novembre 2007

Malariathérapie

Malariathérapie

La malariathérapie est une méthode de soin des paralysies générales. Elle a été découverte par Julius Wagner-Jauregg en 1917.

Wagner-Jauregg, né en 1857 et mort en 1940, est un médecin autrichien qui connu le succès au 20e siècle et dont les méthodes de soins ont été très controversées. Il préconisa le traitement des traumatismes psychologiques (ou stresses post-traumatiques) des soldats envoyé au front pendant la guerre, par cures d’électrochocs. Il découvrit notamment la malaria en 1917 (ce qui lui valu le Prix Noble de Médecine 1927).

Le choix de la malaria comme maladie thérapeutique est logique et se révèle utile contre la paralysie générale, mais n’ayant pas de répercutions très importante sur le mental, elle fut écartée des méthodes de soins psychiatriques. En effet, on connaît très bien la malaria, on peut contrôler l’avancé de la maladie grâce à la quinine (formule brute C20H24N2O2). Le choix spécifique de la malaria est juste dû à cette connaissance de la maladie, toutes les fièvres pourraient convenir, ou plus précisément les maladies hyperthermiantes (maladies faisant monter la température corporelle).

La malaria était cependant virulente, si le patient n’était pas plongé dans le coma, la maladie entraînait de violents accès : anorexie, frissons, fièvres, céphalées (maux de têtes très violents), des sueurs abondantes, ou encore des pics de températures allant jusqu’à 41°C. Ces complications interviennent en moyenne une fois toutes les 4 heures.

Cette méthode, bien que traumatisante pour l’organisme et dangereuse pour le patient, on remarque dans certains cas des incidents (rétention d’urine, congestion des poumons) ou des accidents graves (pneumonies, ictères (insuffisance hépatique aigue), insuffisances cardiaques), a été reçue avec beaucoup d’intérêt par la communauté médicale qui discerna le Prix Nobel de Médecine 1927 à Julius Jauregg.

La malariathérapie fut précurseur à toutes les thérapies « combattant le mal par le mal », l’insulinothérapie (injection d’insuline), la convulsivothérapie, l’acétylcholinothérapie (injection d’acétylcholine, le premier neurotransmetteur découvert), électrochocs, etc. On se doute par le choix de ces traitements que Julius Wagner-Jauregg avait une conception « exorciste » des traitements des maladies mentales, la religion n’est jamais loin !

2 commentaires:

TPE a dit…

http://www1.umn.edu/humanrts/hrcommittee/French/jurisprudence/499-1992.html

TPE a dit…

La source de mon article sur la malariathérapie ... c'est ça :
http://www.serpsy.org/psy_levons_voile/personnalite/jauregg.html
:)