III) SAVANTS(Expérience et début)
Au début du XXe siècle, la maladie mentale était encore peu considérée par les médecins. Les malades mentaux étaient contraints à un isolement cruel et à une presque absence de soins. Le succès des traitements de certaines maladies mentales a permis d’améliorer grandement le pronostic de ces maladies et de soulager en partie leurs symptômes.
Les théories mises en avant par Sigmund Freud ont été parmi les premières tentatives de compréhension des dysfonctionnements de la personnalité, mais les méthodes de la psychanalyse inventées par Freud et modifiées par ses disciples ne sont pas efficaces en cas de psychose grave.
La lobotomie (1935) et les électrochocs (1938) ont été parmi les premiers traitements utilisés en psychiatrie. De nos jours, la lobotomie n’est plus pratiquée que de façon exceptionnelle. Par contre, l’électrochoc reste un traitement de choix chez les dépressifs pour lesquels le traitement médicamenteux a été un échec.
Une avancée importante dans le traitement de ces troubles a été l’introduction de médicaments nouveaux. Les premiers d’entre eux, les phénothiazines, ont été utilisés au début des années 1950 pour traiter la schizophrénie et ils ont soulagé les symptômes de nombreux patients. L’optimisme des débuts qui permettait d’envisager la fermeture des hôpitaux psychiatriques s’est révélé illusoire. Certains patients ne sont pas soulagés par les médicaments et un soutien psychologique permanent doit leur être apporté. On a également constaté que certaines personnes traitées par les phénothiazines pendant de nombreuses années développaient des troubles neuromusculaires appelés dyskinésie tardive. Une autre avancée importante dans la chimiothérapie des maladies mentales a été l’utilisation du lithium pour traiter les maladies maniaco-dépressives. D’autres médicaments comme les antidépresseurs tricycliques sont utilisés actuellement avec succès dans le traitement de la dépression.
