ADIEU LE TPE, JE NE T'AI PAS AIME ET JE TE VOIS PARTIR AHAHAHA
Un dénommé Vladimir Tervojka
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Voila le début de l'histoire de l'hystérie (le reste attend une relecture) (puis même là, faut que je change deux trois ptis trucs...) (j'ai viré les photos...)
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Au IVe siècle avant Jésus-Christ, Hippocrate ne parle pas d’hystérie mais de « suffocations de la matrice ». Il développe une théorie très ancienne qui considère la migration de l'utérus comme l'origine de nombreuses maladies féminines. En effet, pour lui comme pour les Égyptiens 2000 ans auparavant, l'utérus est un organe « à part » dans le corps de la femme. C'est une sorte d'animal qui peut se déplacer à son gré et ainsi provoquer de nombreux troubles.
Pour Hippocrate, les hystériques sont des femmes n’ayant pas assez de rapports sexuels. Leur utérus, appelé « matrice », se dessèche, devient léger et se déplace alors, se fixant le plus souvent sur le foie mais aussi sur de nombreux autres organes (jusqu'à l'intérieur de la tête !). S'en suit un dérèglement rapide des humeurs, et des difficultés respiratoires, d'où les suffocations. Il recommande ainsi comme principal moyen de prévention, des rapports sexuels fréquents afin d'humidifier l'utérus et de le maintenir en place.
Lorsque cette méthode n'a pas suffi, et que la femme est sujette aux suffocations, Hippocrate recommande, comme les Egyptiens, l'usage de substances odorantes pour remettre en place l'utérus. En effet, pour lui, il existe un canal qui relie le nez, la bouche, le vagin et l'utérus ; ce dernier est donc doué d’odorat. Apparaissent ici les premières fumigations vaginales. Il s’agit donc pour la femme de faire redescendre son utérus en inhalant de mauvaises odeurs et en appliquant au contraire sur sa vulve des odeurs agréables. L'utérus se trouvant attiré par ces dernières, retournerait à sa place faisant disparaître les suffocations et les autres manifestations impressionnantes de l'hystérie. Les Egyptiens proposaient aussi dans le cas où l’utérus serait au contraire trop bas, l’application directe dans le vagin de résines ayant des propriétés répulsives.
http://pagesperso-orange.fr/psycause/index.htm
de mon
À l'époque romaine :
Les théories ancestrales d’Hippocrate et de Platon continueront d’être au devant de la scène jusqu’à ce que Soranos (ou Soranus d’Ephèse (93-138 après J.C)) sous le règne de Trajan et d’Hadrien, ne les réfute catégoriquement. Il tire de ses observations la conclusion et la certitude que l’utérus n’est pas un animal libre de se déplacer à sa guise mais simplement un organe qui comme bon nombre d'autres parties du corps humain, a la propriété de se contracter et de se relâcher. L'hystérie n'est donc pour lui que la conséquence d'une « constriction » de l'utérus, due à une inflammation de ce dernier.
Il recommande comme simples soins pour l'hystérique, une sorte de cure thermale, avec des bains, des applications de cataplasmes agrémentés d’activités relaxantes comme des lectures, des promenades… Il marque un profond changement vis-à-vis des méthodes ancestrales dont il parle en ces termes : « Nous repoussons tous ces moyens parce qu'ils irritent ce qui est enflammé… ils aggravent la maladie au lieu de la diminuer. »
Reprenant les théories de Soranos, Galien (131-201 après J.C) va donner à l'hystérie une origine nouvelle, la rétention de semence. En effet, il considère que la femme produit en continu, de manière similaire à l'homme, une sorte de sperme plus froid et plus humide que chez ce dernier, et qu’il est nécessaire d'évacuer régulièrement. On retrouve là encore, comme indication thérapeutique, des rapports sexuels fréquents afin de purger la semence et d'éviter tout risque de suffocation. Galien évoque aussi les effets néfastes d'une rétention de semences chez l'homme. Chez ce dernier, elle provoque non pas des crises d’hystérie, mais un état souvent dépressif et mélancolique et des troubles digestifs. Ainsi Galien parle en quelque sorte lui aussi d’« hystérie masculine ».
Après Galien, et le début de l'ère chrétienne, l'hystérie va peu à peu quitter le domaine de la médecine pour tomber dans le mysticisme et ainsi prendre un caractère de punition divine qu'elle gardera pendant des siècles.
Moyen-Âge
Histoire de l’hystérie d’Etienne Trillat
Histoire et traité des sciences occultes ou, Examen des croyances populaires sur les êtres surnaturels, la magie, la sorcellerie, la divination, etc. du Comte de Résie 1867]
Jean Bodin, un jurisconsulte et théologien français, publie en 1580 De la Démonomanie des sorciers. Il y expose ses théories qui vont dans le sens des opinions de son époque, expliquant comment reconnaître un sorcier, comment s’en protéger... Il recommande l’extermination systématique de toute personne reconnue coupable de sorcellerie, s’opposant à Jean Wier qu’il attaque d’ailleurs directement en le qualifiant de « petit médecin rhénan ».
A l’Age Classique.
On se pose la question de savoir si l’hystérie est une maladie comme les autres et même si elle est réellement une maladie.
Cette époque marque un tournant dans l’histoire de l'hystérie. En effet, certains médecins vont pour la première fois placer son l'origine dans le cerveau et non plus dans l'utérus. (La théorie d'une origine utérine persistera tout de même jusqu'au XIXe siècle.) On voit ainsi s'affronter deux théories, l’ « utérine » et la « cérébrale ».
Au XVIIe et au XVIIIe siècle, les chimistes vont pour la première fois réussir à isoler certains gaz. Les médecins de l’époque adaptent alors les théories ancestrales des humeurs aux découvertes de ces « vapeurs » dont les déplacements internes seraient responsables des maladies, alors appelées « affections vaporeuses ». Mais au fil des découvertes, notamment en anatomie, cette théorie va peu à peu disparaître.
Elle rendait responsable de l'hystérie, la fermentation dans l’utérus de ferments dits « séminaires ». En effet, pour eux, la semence féminine contient des ferments lourds, qui empêchent la bonne dispersion des vapeurs à travers les nerfs. Ce sont ces dernières qui, lorsqu'elles atteignent le cerveau, provoquent des troubles mentaux. L'homme n'est pas sujet à ces troubles, car les ferments de sa semence sont extrêmement volatiles et ne peuvent donc pas atteindre le cerveau.
Là encore, les médecins préconisent des rapports sexuels fréquents. En effet, ces derniers permettent d'évacuer la semence et ainsi d’empêcher une fermentation abusive. En alternative à ces rapports sexuels, les médecins recommandent une activité physique intense.
La théorie des vapeurs place donc l’hystérie au même niveau que les autres maladies, qui sont, elles aussi issues des dégagements de certaines fermentations.
Une des autres grandes notions de la médecine de l’époque, est l'action des esprits animaux. Descartes les définit comme « des corps très petits et qui se meuvent très vite », formant « un certain air ou vent très subtil » qui, issu du cerveau, se propage dans tout le corps, à travers le sang et les nerfs. Les esprits animaux sont dinc à l’origine des mouvements, des sensations, et des images de la conscience.
[ref : René Descartes : Les Passions de l’âme : Première partie - 1649]
La théorie des vapeurs va se combiner avec celle de ces esprits animaux. Ce serait la dégradation de ces derniers qui produirait les vapeurs, dont on connaît les effets. Puis, ce sont les esprits animaux eux-mêmes qui sont rendus responsables. Leur agitation et leur propagation soudaine et désordonnée dans l’ensemble du corps, provoqueraient convulsions, spasmes, suffocations… Ainsi, l’origine de l’hystérie de déplace. Elle n’est plus utérine mais pour la première fois, cérébrale.
Dès lors, l’hystérie gagne en « grandeur », on commence à parler de plus en plus d’hystérie masculine. Anatomistes, chimistes, philosophes… vont alors s’intéresser plus en détail à l’hystérie, d’où des théories nombreuses, diverses et très souvent, relativement floues.
Pour l’anatomiste anglais Nathanael Highmore (1613-1685) ou encore le chirurgien français Charles-Louis-François Andry (1741-1829), c’est l’épaississement du sang qui amène une concentration des esprits animaux, d’où une perturbation des mouvements musculaires, des contractions cardiaques et de la respiration… Les convulsions sont destinées à « chasser les esprits ».
èRecherches sur la mélancolie d’Andry http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?cote=05749x1787&p=466&do=page
Pour Thomas Sydenham (1624-1689), l'hystérie n'est pas une maladie comme les autres. En effet, il la considère comme une maladie simulatrice, qui présente les symptômes et les manifestations de très nombreuses autres pathologies. « Cette maladie est un protée qui prend une infinité de formes différentes ; c'est un caméléon qui varie sans fin ses couleurs... ». Dès lors difficilement définissable et reconnaissable, il affirmera que « l’hystérie des femmes est l'hypocondrie des hommes ».
Il considère lui aussi le dérèglement du flux des esprits animaux comme l’origine de la maladie. Les émotions fortes troublent les humeurs, qui s’accumulent en certains endroits, et génèrent vapeurs et perturbation des esprits animaux. Pour lui, les femmes dont les tissus internes sont plus lâches mais surtout dont le tempérament est plus faible, sont donc beaucoup plus vulnérables face à l’hystérie.
Il constate des lésions au niveau des ovaires de femmes décédées, évoquant ainsi la possibilité que l'hystérie cause des troubles organiques.
Le français Pierre Pomme (1735-1812), diplômé de la faculté de médecine de Montpellier et médecin du Roi, publie quant à lui en 1760 le Traité des Affections vaporeuses des deux sexes dans lequel il explique que les vapeurs sont dues et uniquement dues (ce qui d’ailleurs créa une vive polémique) à l’assèchement des nerfs. Ces derniers, moins souples, agitent les esprits animaux qui provoquent la crise hystérique. Pomme s’attira aussi les foudres de ses congénères en préconisant une thérapeutique très douce, rencontrant dès lors un vif succès dans les milieux mondains, habitués à des méthodes plus contraignantes... En effet pour lui, les meilleurs soins sont les suivants : « les bains domestiques simples, composés, tièdes, froids ; le pédiluve, les lavements rafraîchissants, ceux d’eau commune froide, et même à la glace, suivant le cas et la saison; les fomentations avec les herbes émollientes, les tisanes rafraîchissantes, l'eau de veau, l'eau de poulet; le petit lait, clarifié ou distillé ; les bouillons de poulet, de tortue, d'agneau, de mou de veau, et ceux de grenouilles ; les potion huileuses, adoucissantes, et mucilagineuses, enfin les eaux minérales acidules »
Ref ; Traité des Affections vaporeuses des deux sexes - 1760 http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?p=56&cote=33976&do=page
Définiton de l’hystérie :
Au cours de l’histoire, elle s’est souvent vue rapprochée de l’épilepsie, de l’hypochondrie, de la neurasthénie etc... Cela est dû à l’une des caractéristiques principales de cette maladie mentale, elle imite les autres. Ainsi, sa propre existence a souvent été remise en question et elle n’est plus considérée aujourd’hui comme une maladie à part entière. En effet, elle ne figure pas dans le DSM (Diagnostic and Statistical Manual) qui recense et classe l’ensemble des maladies mentales.
On peut pourtant donner une description globale de la maladie telle qu’elle a été perçue depuis près de cinq mille ans aussi bien par les médecins que par les peuples en général.
Quand aujourd’hui on parle d’hystérie, on décrit une personne incontrôlable, agitée, avec laquelle il est impossible de communiquer. Cette description découle de l’observation de l’attaque hystérique, manifestation soudaine et souvent violente de la maladie.
Après une courte aura (comprenant selon les cas : des douleurs ovariennes pouvant être suivies d’un évanouissement, souvent une sensation de boule qui remonte et qui asphyxie, parfois un cri), la malade se raidie et est prise de spasmes. Ce sont ces mouvements saccadés, ces contorsions étranges avec notamment l’arc de cercle caractéristique de la crise hystérique qui feront souvent passer ces femmes pour des êtres possédés. La malade suffoque, semble s’étouffer.
Cette crise s’accompagne d’un délire pendant lequel l’hystérique est coupée du monde. Dans cet état de demi-conscience, elle extériorise certains sentiments refoulés, certains fantasmes ayant très souvent une connotation sexuelle. D’où l’érotisation de la crise et « l’étiquetage » des hystériques comme des personnes perverses et dépravées.
Ensuite, comme l’explique Pierre Janet (1859 -1947) « Quand le délire se termine, le sujet revient à la vie normale et semble avoir complètement oublié ce qui vient de se passer. » Pourtant, une fois la crise passée, (cette dernière peut durer quelques minutes comme des journées entières…), il persiste souvent certains troubles chez l’hystérique. En effet, ses sens sont perturbés et parfois même disparaissent. Ainsi il peut y avoir une perte de la vision de certaines couleurs (dans un ordre précis), une perte de l’ouie... Le rétrécissement du champ visuel sera d’ailleurs l’un des stigmates les plus révélateurs pour les médecins du XIXème siècle. Apparaissent aussi des anesthésies locales, de la langue, de la face… ainsi que des paralysies d’un bras, d’une jambe… Les hystériques peuvent présenter une logorrhée ou au contraire un mutisme, des crises de hoquets ou d’hypersomnie…
Il existe encore de nombreux symptômes sur lesquels il serait trop long et fastidieux de s’attarder.
Quoi qu’il en soit, la personnalité hystérique a toujours dérangé. La théâtralisation de la crise a souvent fait naître l’idée que l’hystérie n’était qu’une invention et les malades des simulatrices. Mais le psychiatre Paul Dubois (1848 – 1918) explique ainsi que « L’hystérique est une actrice en scène, une comédienne ; mais ne le lui reprochons jamais, car elle ne sait pas qu’elle joue ; elle croit sincèrement à la réalité des situations.»
Enfin, nous verrons que l’hystérie a toujours été intimement mêlée à la sexualité féminine. La femme était en effet souvent considérée comme responsable de sa maladie, puisque c’était son comportement qui en était la cause. L’évolution de la conception de l’hystérie et par conséquent de ses soins, est à l’image de celle des mentalités au fil des époques.
L’ergothérapie est une technique de thérapie visant à soigner les patients par l’éducation et la rééducation. Elle sert surtout pour faire retrouver au sujet de l’autonomie et de la sociabilité. Elle est prescrite en cas de maladie, ou arriération mentale, mais aussi dans des cas plus moteurs.
Tout d’abord, l’ergothérapie peut être simplement utilisée pour des raisons purement physiques, comme dans la kinésithérapie qui est une forme de rééducation physique, osseuse et musculaire. Mais l’ergothérapie peut aussi être synonyme d’éducation ou de rééducation sociale. En effet, dans des cas comme les maladies mentales, ou des cas de retard mental qui empêche le sujet d’avoir l’autonomie nécessaire pour vivre normalement par exemple. Dans ce cas, il faut un suivit beaucoup plus poussé que pour une simple rééducation physique (à la suite d’une blessure), il faut suivre le patient quotidiennement. C’est à travers des gestes journaliers, comme l’habillage, le lavage, les repas, le ménage et les courses que le sujet retrouve, ou trouve, son autonomie.
Le but de l’ergothérapie est de « suppléer ou d’améliorer les déficiences organiques et/ou psychiques ».
Si le patient consent à son hospitalisation, le problème de la législation ne se pose pas vraiment. Les véritables closes sont établies en cas d’hospitalisation forcée, appelée hospitalisation sans consentement. Elle survient notamment dans le cas d’une maladie mentale, où le patient est dans un délire qui l’empêche de se prendre en charge, dans ce cas il présente un danger. Dans ce cas, on a parfois recours à des méthodes de contention et de sédation pour rendre le patient inoffensif afin de le transporter à l’hôpital. Il existe des cas plus rare d’hospitalisation sans consentement, comme quelqu’un qui refuse une hospitalisation, ou un traitement, du fait de sa religion ou de sa philosophie, mais qui met en danger sa vie.
- A l’échelle de l’ONU :
2. Tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et recevra notification, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui.
[...]
4. Quiconque se trouve privé de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal afin que celui-ci statue sans délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale. » (Article 9 du Pacte international relatifs au droits civils et politiques)
- A l’échelle du Conseil de l’Europe :
2. Toute personne arrêtée doit être informée, dans le plus court délai et dans une langue qu'elle comprend, des raisons de son arrestation et de toute accusation portée contre elle.
[...]
4. Toute personne privée de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal, afin qu'il statue à bref délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale.
5. Toute personne victime d'une arrestation ou d'une détention dans des conditions contraires aux dispositions de cet article a droit à réparation. » (Article 5 de
« Lorsqu'une personne atteinte de troubles mentaux est hospitalisée sans son consentement en application des dispositions du chapitre III du présent titre, les restrictions à l'exercice de ses libertés individuelles doivent être limitées à celles nécessitées par son état de santé et la mise en oeuvre de son traitement. En toutes circonstances, la dignité de la personne hospitalisée doit être respectée et sa réinsertion recherchée. Elle doit être informée dès l'admission et, par la suite, à sa demande, de sa situation juridique et de ses droits. En tout état de cause, elle dispose du droit :
1° De communiquer avec les autorités mentionnées à l'article L.332-2 [le préfet ou son représentant, le juge du tribunal d'instance, le président du tribunal de grande instance ou son délégué, le maire de la commune ou son représentant, et la procureur de
2° De saisir la commission prévue à l'article L.332-3 [la commission départementale des hospitalisations psychiatriques] ;
3° De prendre conseil d'un médecin ou d'un avocat de son choix ;
4° D'émettre ou de recevoir des courriers ;
5° De consulter le règlement intérieur de l'établissement tel que défini à l'article L.332-1 et de recevoir les explications qui s'y rapportent ;
6° D'exercer son droit de vote ;
7° De se livrer aux activités religieuses ou philosophiques de son choix.
Ces droits, à l'exception de ceux mentionnés aux 4°, 6° et 7°, peuvent être exercés à leur demande par les parents ou les personnes susceptibles d'agir dans l'intérêt du malade. » (Article L.326-3 de la loi du 27 juin 1990 – loi qui a remplacé celle de 1838)
Les unités pour malades difficiles (UMD) sont des zones hospitalières spécialisées dans l’hébergement et le soin de malades mentaux à haut risque. En effet, certains malades peuvent développer une agressivité telle qu’elle pourrait mettre en danger à la fois le malade et son entourage. Les UMD sont des zones très spécialisées qui demandent beaucoup de personnel soignant, c’est pour cela qu’elles sont assez rares (il y en a quatre en France).
L’UMD se voit s’attribuer deux rôles, un rôle contenant et un rôle thérapeutique. Ainsi, les UMD doivent constituer l’univers du patient, où il pourrait se libérer de son agressivité en toute liberté. Elles doivent aussi s’adapter au patient, tout comme le traitement. Sur ce point, un infirmier de l’UMD de Cadillac a déclaré dans Le Point, du 26 septembre 1998 (« Prison ; La nef des fous ») : « Si vous vous approchez sans faire attention et que vous crevez leur bulle, ils vous sautent dessus pour se défendre parce qu'ils se sentent agressés, même si vous leur tendez la main pour dire bonjour. Avec le temps, on sait quand on peut approcher et à quelle distance il faut rester d'un malade qui a trop peur. ».
L’UMD doit accueillir le patient dans une période critique de sa maladie. Elle doit prendre en charge le malade par des soins, des activités sportives, des promenades et des exercices de resocialisation (l’ergothérapie s’inscrit dans cette prise en charge), mais sans rupture de l’univers du patient. Les UMD accueillent trois types de patients. Des « médico-légaux » déclarés pénalement irresponsables en application de l'article 122-1 du Code pénal (ou de son ancien article 64). Des patients qui présentent des troubles majeurs du comportement que ne peuvent plus contrôler les moyens actuels de surveillance et de soins des unités de secteur en hôpital de psychiatrie générale. Ce sont des patients « perturbateurs » de services psychiatriques traditionnels, placés en hospitalisation d'office (HO) par arrêté préfectoral des détenus condamnés (en application de l'article D398 du Code de procédure pénale)
Le décret no 86-602 du 14 mars 1986 relatif à la lutte contre les maladies mentales et à l'organisation de la sectorisation psychiatrique dispose: « Ne font pas partie des secteurs définis à l'article 1er les unités pour malades difficiles, à vocation inter-régionale, implantées dans un centre hospitalier spécialisé et qui assurent l'hospitalisation à temps complet des patients présentant pour autrui un danger tel que les soins, la surveillance et les mesures de sûreté nécessaires ne puissent être mises en œuvre que dans une unité spécifique. Le fonctionnement de ces unités est déterminé dans les conditions fixées par les dispositions de l'article L. 328 du code de la santé publique. »
Le décret du 14 mars
L'admission en UMD est régie par :
- l'arrêté du 14 octobre 1986 relatif au règlement intérieur type des unités pour malades difficiles: « Les patients relevant d'une unité pour malades difficiles doivent présenter pour autrui un danger tel qu'ils nécessitent des protocoles thérapeutiques intensifs adaptés et des mesures de sûreté particulières, mis en œuvre dans une unité spécialement organisée à cet effet. Ces patients doivent dans tout les cas relever des dispositions des articles L 343 à L 349 du code de la santé publique relatifs aux placements d'office, et présenter, en outre, un état dangereux majeur, certain ou imminent, incompatible avec leur maintien dans une unité d'hospitalisation habilitée à recevoir des patients relevant du chapitre III du titre IV de ce même code. » (Article 1)
- la loi n° 90-527du 27 juin 1990, relative notamment à l'hospitalisation d'office.
- l'article D 398 du code de procédure pénale : sont transférés en service de psychiatrie les individus responsables pénalement qui présentent des troubles mentaux à connotation de dangerosité en cours d'incarcération et qui ne peuvent pas être soignés en service médico-psychologique régional (SMPR).
- l'article 122-1 NCP qui dispose que « la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes ». Une personne bénéficiant d'un non-lieu en raison de son état de défaillance psychique au moment des faits peut être soumise à une obligation de soins en milieu fermé. Ces soins seront dispensés dans les structures d'UMD pour assurer la combinaison entre soins et sécurité.
La sortie du patient d'UMD répond aux critères médico-administratifs prévus par l’arrêté du 14 octobre 1986. Le transfert dans une unité de soins relevant d'un secteur psychiatrique d'origine du patient est préconisé par la commission de suivi médical (CSM, remplaçant les commissions médicales des sorties) composée de médecins psychiatres.
Qu’est-ce qu’une maladie mentale ?
I) Première approche
On définit une maladie mentale comme une affection perturbant la pensée, les sentiments ou le comportement au point de rendre l’intégration sociale du malade difficile.
Les maladies mentales peuvent se diviser en plusieurs catégories :
- les psychoses, dont les schizophrénies ; les psychoses maniaco-dépressives ; les délires chroniques (incluant la paranoïa, les psychoses hallucinatoires chroniques, etc.).
- les névroses, ou les symptômes névrotiques, regroupent les phobies ; l’hystérie ; les obsessions ; les troubles obsessifs compulsifs (manies). Elles apparaissent souvent durant des périodes de difficultés existentielles de l’individu (ce qui provoque les troubles de la personnalité). En général, elles ne posent pas de problèmes graves, mais elles sont problématiques en période de crise.
-les dépression et autres troubles thymiques (troubles mentaux suivant les humeurs), appelés cycloïdes. Ils dévoilent donc d'autres problématiques de vie (problèmes de personnalité, antécédents traumatiques, etc.).
II) Symptômes
Les symptômes sont très variés mais tous les malades mentaux peuvent présenter, à divers degrés, des troubles de la pensée, des émotions ou du comportement, ce qui les empêche de faire face aux exigences de la vie quotidienne. Les symptômes de la maladie mentale sont souvent cycliques et peuvent varier d’intensité d’une fois à l’autre. Cependant, la présence de quelques uns de ces symptômes n’incluse pas systématiquement l’existence d’une maladie mentale. Cela ne signifie pas qu’il faut les négliger, surtout à l’adolescence dont le comportement n’est pas à considérer comme passager.
Les symptômes peuvent être les suivants :
-Conduite asociale et perturbation des relations
-Troubles de l'humeur, de la pensée
-Altération de la personnalité
-Troubles cognitifs et perceptuels, hallucinations
-Altération de la perception du réel
-Dépression
-Expression excessive, absente ou inappropriée de ses émotions
-Comportements destructifs
Le but des thérapies des maladies mentales consiste à rendre une vie normale et active aux malades.
Sainte-Anne avant Sainte-Anne
Le premier hôpital du quartier, fondé au XIIIe siècle par la veuve du roi Saint-Louis, fut remplacé en 1606 par le Sanitat Saint-Marcel, dit "
Il reste quasi-inoccupé jusqu'en 1787, date où il est choisi par l'Académie des Sciences comme site d'un des quatre hôpitaux devant remplacer l'Hôtel-Dieu. Tenon lui-même propose de le réserver aux "aliénés curables". Le projet est abandonné à la veille de
En 1833, Esquirol envisage d'y établir un hospice pour vieillards et infirmes. La même année, Ferrus, médecin chef de Bicêtre obtient d'y appliquer ses théories sur le traitement des aliénés par le travail. Pendant trente ans, les aliénés tranquilles de Bicêtre (200 au plus fort de l'activité) s'y rendent pour divers travaux d'élevage et de culture essentiellement.
L'enclos de
L’Asile Clinique Sainte-Anne, un "modèle à présenter non seulement à
En 1863, la décision d'édifier sur l’emplacement de
Une Commission présidée par le Préfet Haussmann propose la création d'asiles d'une capacité totale de 6000 lits, construits sur le modèle de l'asile d'Auxerre dont Girard de Cailleux, secrétaire de
- Un "Asile clinique" à Paris, sur l'emplacement de
- Une dizaine d'asiles satellites, à moins de vingt kilomètres de la capitale, de chacun 600 places au maximum. Ville-Evrard ouvrira en 1868, Vaucluse en 1869.
La construction de ce "véritable foyer de la science aliéniste" est confiée à l'architecte Charles-Auguste Questel. Les terrains de la ferme et les parcelles expropriées s'étendent sur
Les constructions, sobres et élégantes, évitent l'idée de réclusion. Les matériaux proviennent des démolitions dues aux percées des avenues haussmanniennes.
L'avenue intérieure prolonge la rue Ferrus et divise le domaine en deux parties:
- Sur la partie Est sont édifiés la loge, le pavillon du Directeur, les trois pavillons du Bureau Central reliés entre eux avec salle de cours et quartier cellulaire.
- Dans la partie Ouest, les remises, écuries et ateliers, le bâtiment de l'administration avec logements et parloirs, et l'Asile proprement dit, conçu sur un mode pavillonnaire très ordonné, où forme et fonction thérapeutique sont inséparables. Il est composé de deux "divisions", celle des hommes à droite et celle des femmes à gauche, ayant chacune une infirmerie et cinq pavillons pouvant accueillir 280 malades.
Chaque pavillon comprend trois dortoirs et une cour limitée par un mur précédé d'un saut-de-loup. Une galerie, axe de symétrie de chaque division, conduit au pavillon de bains auquel est annexé un pavillon de neuf cellules pour les agités.
Sur l'axe central de l'asile se trouvent le Bâtiment des services généraux dit "de l'Horloge" surmonté d'un belvédère de surveillance, la chapelle -chef-d'œuvre de Questel-, l'amphithéâtre, la buanderie et le château d’eau. L'ensemble est demeuré intact, hormis les demi rotondes pour agités qui ont disparu.
L’Age d’or de l’aliénisme
Le 1er mai
La période suivante est troublée: chute du Second Empire, départ de Girard, obus prussiens et combats de
L'institution dispose de "serviteurs dévoués" ne manquant pas de savoir-faire mais ils doivent aussi s'instruire: l'Ecole professionnelle d'infirmiers et d'infirmières ouvre en 1882. La laïcisation peut alors se concrétiser en janvier 1884 par le remplacement des Sœurs de Saint-Joseph. Mais les nouvelles infirmières, aussi mal payées que les gardiens des hommes vivent dans des conditions difficiles, en effet, en 1889, au nombre de trois pour 60 malades, elles travaillent 16 heures par jour et dorment dans des chambres proches des dortoirs des malades.
La mobilisation des hommes pendant
Entre 1869 et 1877, deux pavillons ont été édifiés dans la partie sud-est du domaine dans le cadre d'un projet de pensionnat (pour malades payants), puis d'un projet de quartier pour aliénés criminels. Baptisés Leuret et Ferrus (et depuis 1911, à l'initiative de G. Ballet, respectivement Benjamin Ball et A. Joffroy), ils seront dévolus à la "Clinique de Pathologie mentale et des maladies de l'encéphale" créée en 1877.
Magnan assurait déjà avec ses collègues un "enseignement par la clinique", suspendu de 1873 à 1876 après une campagne de presse dénonçant les présentations de malades. Magnan est candidat à la chaire, mais c'est un élève de Charcot, Benjamin Ball qui l'emporte. À Ball succèderont Alix Joffroy, Gilbert Ballet, Ernest Dupré, Henri Claude, Maxime Laignel-Lavastine, Joseph Levy-Valensi, Jean Delay, Pierre Deniker...
Le Pavillon central de chirurgie, dit "Pavillon hollandais" ouvre en 1900, et reçoit les cas chirurgicaux et obstétricaux des asiles de
Les premiers traitements spécifiques: vers la fin de l’Asile
En 1908, 300 malades tranquilles travaillaient selon leur métier, dans et pour l'établissement: menuiserie, serrurerie, peinture, jardinage, buanderie, repassage, etc.
De nouveaux traitements plus actifs sont inventés: la clinothérapie et les bains permanents dans les états aigus, dont Magnan est un grand partisan. Il est aussi apôtre du « no-restraint », et supprime la camisole, l'immobilisation au lit, puis les cellules d'isolement.
C'est Henri Claude, médecin-chef de la « Clinique », qui passe pour avoir "fait entrer" la psychanalyse à Sainte-Anne en 1923.
L’hôpital Henri Rousselle, premier « service ouvert »
Jusqu'en 1922, toutes les admissions dans les asiles avaient lieu sous le régime de
Ce service départemental "de prophylaxie mentale" confié au psychiatre Edouard Toulouse regroupe hospitalisation, dispensaire, service social et laboratoire de recherche. Il occupe bientôt l'ensemble des bâtiments du service des Admissions (qui déménage dans les anciennes infirmeries de l'asile). Du fait de son succès, il s'avère vite insuffisant pour la population du département. Mais des malades y sont retenus contre leur gré ou en sortent transférés dans un service fermé, ce qui -autant que son coût élevé- est très critiqué par la plupart des aliénistes des asiles... L'un d'entre eux, Théodore Simon, succède à Toulouse en 1936, suivis de Génil-Perrin dernier médecin-directeur, Yves Porc'her, Rondepierre, Daumézon.
En 1933, la mobilisation des médecins pour la défense de Sainte-Anne, le seul asile parisien intra-muros, évite sa fermeture et l'installation de
De l’Occupation à
En 1940, une partie de l'Hôpital Psychiatrique -nom qui a remplacé en 1937 Asile d'aliénés- est convertie en hôpital militaire allemand. Une présence ennemie qui n'empêche pas l'hôpital de servir d'asile à des personnes menacées (Anglais, Juifs...), et que s'y développe
Sous l'Occupation, le nombre des entrées baisse plus encore que lors de
Dans les années 1950, Daumézon, médecin-chef des Admissions, applique le principe de répartition des malades selon des aires de recrutement géographique, puis en 1967 remplace le vieux service par le Centre Psychiatrique d'Orientation et d'Accueil, consultation d'urgence ouverte jour et nuit.
En 1967 naît aussi l'idée d'une réorganisation de la psychiatrie parisienne: chacun des 36 secteurs de Paris disposerait de 50 lits à Sainte-Anne, où six nouveaux bâtiments de 7 niveaux remplaceraient ceux de l'asile d'Haussmann, et de 150 lits dans un hôpital périphérique. Survient mai 68, et l'abandon du projet permet d'éviter le pire, au moins sur le plan architectural.
Puis vient la sectorisation, dix ans après la circulaire du 15 mars 1960. Le développement de l'extrahospitalier favorise alors la réduction du nombre de lits et celle-ci l'intégration de plusieurs secteurs auparavant rattachés à Vieille-Eglise, Perray-Vaucluse et Maison-Blanche. La psychiatrie de Sainte-Anne s'installe "dans la cité", jusqu'à sa récente implantation aux urgences des hôpitaux généraux.
Enseignement et recherche: des découvertes de portée mondiale
Ce dernier demi-siècle voit se développer l'Ecole d'Infirmière, aujourd'hui IFSI Virginie Olivier, et une importante Ecole des Cadres Infirmiers. Sur le plan médical, la tradition se perpétue: l'enseignement est dispensé dans les deux services universitaires héritiers de
La recherche est représentée par cinq unités de l'INSERM, avec en particulier son Centre Paul Broca. Les Journées Sainte-Anne réunissent depuis 1983 les diverses écoles, de la psychiatrie biologique à la psychanalyse. Parmi les représentants de cette dernière discipline, citons Parcheminey, Pierre Male, Pasche, Lacan (qui trouve dans le service de Claude matière à sa thèse de 1932) et ses célèbres "présentations de malade", Pierra Aulagnier.
En 1952, Sainte-Anne est le lieu d'un évènement majeur: la découverte par Jean Delay et son assistant Pierre Deniker des propriétés du premier neuroleptique, le 4560 RP (Largactil). En 1957, Deniker reçoit le prix Lasker, partagé avec Henri Laborit qui le premier utilisa le produit dans l'hibernation artificielle. La recherche dans le domaine de la pharmacocinétique et des propriétés thérapeutiques des psychotropes s'y est poursuivie avec profit.
C'est à Talairach que l'on doit l'autre découverte de portée mondiale, la stéréotaxie: son "cadre", un appareil fixé sur le crâne est mis au point en 1948, année où il réalise avec Henry Hécaen et Ajuriaguerra la première intervention au monde "à crâne fermé". Les applications en sont multiples en neurochirurgie et en épileptologie (stéréo-électro-encéphalographie) notamment.
La neurochirurgie et le service d'imagerie morphologique et fonctionnelle, la neurologie, la chirurgie, l'anesthésie-réanimation et la stomatologie sont regroupés depuis 1986 dans le Centre Raymond Garcin (du nom du neurologue de
Les constructions anciennes sont inscrites à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1979. Du mur qui entourait l'asile ne subsiste qu'une portion rue de
De quelques personnalités et innovations
Parmi les grands personnages, citons Soulairac pour ses recherches psycho-neuro-endocrinologiques, Sven Follin, l'un des pères de la psychose hystérique, Brian-Garfield, première femme chirurgien français nommée chirugien-chef en 1946, le père Deschamps, exorciste, aumônier de 1974 à 1986...
Nombreuses aussi sont les créations et innovations de ces dernières décennies:
- Le Centre de Guidance Infantile Pierre Male, du nom de son fondateur avec René Zazzo et "Ajuria" en 1948
- Le dispensaire Moreau de Tours ouvert en 1972, premier centre pour toxicomanes en France avec Fernand-Widal habilité à délivrer la méthadone (1974), devenu en 2004 un service à part entière
- Le Centre d'Etude de l'Expression de
- Le Secteur Médico-Psychologique Régional de la prison de
Et plus récemment les unités de prise en charge des Troubles du Comportement Alimentaire (CMME), des adolescents (au CPOA), des patients sourds, et enfin l'équipe "Santé mentale et Exclusion sociale" qui montre que Sainte-Anne, en charge avec Perray-Vaucluse des quartiers les plus aisés de la capitale, n'en a pas moins le souci de l'accès aux soins des plus démunis.
Enfin, l'Institut H. Ellenberger voisine avec la deuxième bibliothèque européenne de psychiatrie, qui pour tout ce qu’elle lui doit porte le nom du Maître de Bonneval, Henri Ey, qui anima près de 40 ans ses "Mercredis de Sainte-Anne". Un Musée d'histoire de la psychiatrie a ouvert en 1989.
Un Centre Hospitalier tourné vers l’avenir
Que des malades aient été isolés à Sainte-Anne n'en a pour autant jamais fait un lieu isolé du monde. Un riche partenariat interhospitalier en France et dans le Monde s'y est développé, mais aussi les relations avec les associations de patients et de leurs familles, concrétisées par l'ouverture d'une "Maison des Usagers" en 2004.
Et si Sainte-Anne n'est plus depuis quelques années le seul hôpital psychiatrique parisien intra-muros, il reste un Centre Hospitalier unique en son genre, dont la réputation internationale sera confortée par le futur (et futuriste) Institut de
Sans avoir perdu de vue sa mission première: les soins aux malades, qu'il remplit depuis bientôt cent cinquante ans.