26 février 2008

Debut de l'histoire de l'hystérie, il en reste plein...

Voila le début de l'histoire de l'hystérie (le reste attend une relecture) (puis même là, faut que je change deux trois ptis trucs...) (j'ai viré les photos...)



---------


Au IVe siècle avant Jésus-Christ, Hippocrate ne parle pas d’hystérie mais de « suffocations de la matrice ». Il développe une théorie très ancienne qui considère la migration de l'utérus comme l'origine de nombreuses maladies féminines. En effet, pour lui comme pour les Égyptiens 2000 ans auparavant, l'utérus est un organe « à part » dans le corps de la femme. C'est une sorte d'animal qui peut se déplacer à son gré et ainsi provoquer de nombreux troubles.

Pour Hippocrate, les hystériques sont des femmes n’ayant pas assez de rapports sexuels. Leur utérus, appelé « matrice », se dessèche, devient léger et se déplace alors, se fixant le plus souvent sur le foie mais aussi sur de nombreux autres organes (jusqu'à l'intérieur de la tête !). S'en suit un dérèglement rapide des humeurs, et des difficultés respiratoires, d'où les suffocations. Il recommande ainsi comme principal moyen de prévention, des rapports sexuels fréquents afin d'humidifier l'utérus et de le maintenir en place.

Lorsque cette méthode n'a pas suffi, et que la femme est sujette aux suffocations, Hippocrate recommande, comme les Egyptiens, l'usage de substances odorantes pour remettre en place l'utérus. En effet, pour lui, il existe un canal qui relie le nez, la bouche, le vagin et l'utérus ; ce dernier est donc doué d’odorat. Apparaissent ici les premières fumigations vaginales. Il s’agit donc pour la femme de faire redescendre son utérus en inhalant de mauvaises odeurs et en appliquant au contraire sur sa vulve des odeurs agréables. L'utérus se trouvant attiré par ces dernières, retournerait à sa place faisant disparaître les suffocations et les autres manifestations impressionnantes de l'hystérie. Les Egyptiens proposaient aussi dans le cas où l’utérus serait au contraire trop bas, l’application directe dans le vagin de résines ayant des propriétés répulsives.

http://pagesperso-orange.fr/psycause/index.htm

Fumigations http://books.google.com/books?id=q7c62YCr9e8C&pg=PA70&lpg=PA70&dq=fumigations+vaginales&source=web&ots=NTDnrYicTo&sig=usDrcjj68U69hjSPWqRo7UP7_HQ

de mon

À l'époque romaine :

Les théories ancestrales d’Hippocrate et de Platon continueront d’être au devant de la scène jusqu’à ce que Soranos (ou Soranus d’Ephèse (93-138 après J.C)) sous le règne de Trajan et d’Hadrien, ne les réfute catégoriquement. Il tire de ses observations la conclusion et la certitude que l’utérus n’est pas un animal libre de se déplacer à sa guise mais simplement un organe qui comme bon nombre d'autres parties du corps humain, a la propriété de se contracter et de se relâcher. L'hystérie n'est donc pour lui que la conséquence d'une « constriction » de l'utérus, due à une inflammation de ce dernier.

Il recommande comme simples soins pour l'hystérique, une sorte de cure thermale, avec des bains, des applications de cataplasmes agrémentés d’activités relaxantes comme des lectures, des promenades… Il marque un profond changement vis-à-vis des méthodes ancestrales dont il parle en ces termes : « Nous repoussons tous ces moyens parce qu'ils irritent ce qui est enflammé… ils aggravent la maladie au lieu de la diminuer. »

Reprenant les théories de Soranos, Galien (131-201 après J.C) va donner à l'hystérie une origine nouvelle, la rétention de semence. En effet, il considère que la femme produit en continu, de manière similaire à l'homme, une sorte de sperme plus froid et plus humide que chez ce dernier, et qu’il est nécessaire d'évacuer régulièrement. On retrouve là encore, comme indication thérapeutique, des rapports sexuels fréquents afin de purger la semence et d'éviter tout risque de suffocation. Galien évoque aussi les effets néfastes d'une rétention de semences chez l'homme. Chez ce dernier, elle provoque non pas des crises d’hystérie, mais un état souvent dépressif et mélancolique et des troubles digestifs. Ainsi Galien parle en quelque sorte lui aussi d’« hystérie masculine ».

Après Galien, et le début de l'ère chrétienne, l'hystérie va peu à peu quitter le domaine de la médecine pour tomber dans le mysticisme et ainsi prendre un caractère de punition divine qu'elle gardera pendant des siècles.

Moyen-Âge

Au Moyen Âge, l'Eglise étend son pouvoir sur le domaine médical, imposant sa philosophie et ses méthodes violentes. Les maladies mentales sont alors très souvent présentées comme l'objet de Satan, venu posséder des hommes sur Terre. Les hystériques seront dès lors qualifiées de sorcières et souvent brûlées sur le bûcher mais pas systématiquement. Les examens destinés à déterminer si oui ou non une femme est possédée par le diable, faisaient en effet la différence entre hystérique ou possédée. Cette variante de diagnostic n’était en fait que la simple présence ou non de suffocations, autant dire que les erreurs étaient courantes…
Certains médecins essaieront de combattre ce pouvoir religieux, comme Conelius Agrippa (1484 - 1535) qui se pose en défenseur des « sorcières » dénonçant les inquisiteurs qu'il qualifie de « vautours altérés de sang ».

Wier (ou Johann Weyer) (1515 - 1588) disciple de Conelius Agrippa eut au cours de sa vie à s'occuper du duc Guillaume de Clèves, atteint de mélancolie. Ce dernier, était issu d'une famille où furent diagnostiqués de nombreux cas de malades mentaux. Wier remarqua que les symptômes de ces nobles ressemblaient étrangement à ceux des « sorcières » de son époque. Il lui vint alors l'idée que ces femmes étaient tout simplement des malades mentales. Il se lança dès lors dans une intense recherche qui aboutit en 1564 à la publication des Cinq livres de l'imposture et tromperie des diables, des enchantements et sorcellerie, qui rencontrèrent un vif succès et provoquèrent un véritable tollé dans le monde religieux. Dans cet ouvrage, il ne nie pas totalement l’empreinte de Satan, mais réfute catégoriquement l’idée selon laquelle les « sorcières » seraient responsables de leur folie. Les hystériques sont bien des « possédées » mais leurs soins ne doivent être dispensés que par des médecins, et l'exorcisme employé en dernier recours.

Les chasseurs de sorcière employaient des méthodes qui aboutissaient quasi-systématiquement à la condamnation. En effet, l’inquisition avait à sa disposition de nombreuses tests, comme la pesée, la nage (la femme est attachée et jetée dans l’eau… une sorcière doit normalement flotter, étant repoussée par l’eau bénite…) ou encore le piquage (certaines parties du corps d’une « possédée » sont insensibles à la douleur, donc l’inquisiteur pique cette dernière afin de vérifier sa bonne foi…). Mais souvent, lorsque ces examens s’avéraient être négatifs, ils étaient quand même considérés positifs, car c’était alors Satan qui voulait faire croire à l’innocence de la sorcière…

En 1682, Louis XIV promulgue un édit qui fait disparaître le crime de sorcellerie. Il n’y a plus que des imposteurs ou des illusionnistes. Ainsi à la fin du XVIIème siècle, le bûcher fait partie du passé, bien que l’exorcisme et les autres croyances populaires persistent encore pendant de très nombreuses années...

[ref :

Histoire de l’hystérie d’Etienne Trillat

Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles De Marcel Marion 1923

Histoire et traité des sciences occultes ou, Examen des croyances populaires sur les êtres surnaturels, la magie, la sorcellerie, la divination, etc. du Comte de Résie 1867]


Jean Bodin, un jurisconsulte et théologien français, publie en 1580 De la Démonomanie des sorciers. Il y expose ses théories qui vont dans le sens des opinions de son époque, expliquant comment reconnaître un sorcier, comment s’en protéger... Il recommande l’extermination systématique de toute personne reconnue coupable de sorcellerie, s’opposant à Jean Wier qu’il attaque d’ailleurs directement en le qualifiant de « petit médecin rhénan ».

A l’Age Classique.

On se pose la question de savoir si l’hystérie est une maladie comme les autres et même si elle est réellement une maladie.

Cette époque marque un tournant dans l’histoire de l'hystérie. En effet, certains médecins vont pour la première fois placer son l'origine dans le cerveau et non plus dans l'utérus. (La théorie d'une origine utérine persistera tout de même jusqu'au XIXe siècle.) On voit ainsi s'affronter deux théories, l’ « utérine » et la « cérébrale ».

Au XVIIe et au XVIIIe siècle, les chimistes vont pour la première fois réussir à isoler certains gaz. Les médecins de l’époque adaptent alors les théories ancestrales des humeurs aux découvertes de ces « vapeurs » dont les déplacements internes seraient responsables des maladies, alors appelées « affections vaporeuses ». Mais au fil des découvertes, notamment en anatomie, cette théorie va peu à peu disparaître.

Elle rendait responsable de l'hystérie, la fermentation dans l’utérus de ferments dits « séminaires ». En effet, pour eux, la semence féminine contient des ferments lourds, qui empêchent la bonne dispersion des vapeurs à travers les nerfs. Ce sont ces dernières qui, lorsqu'elles atteignent le cerveau, provoquent des troubles mentaux. L'homme n'est pas sujet à ces troubles, car les ferments de sa semence sont extrêmement volatiles et ne peuvent donc pas atteindre le cerveau.

Là encore, les médecins préconisent des rapports sexuels fréquents. En effet, ces derniers permettent d'évacuer la semence et ainsi d’empêcher une fermentation abusive. En alternative à ces rapports sexuels, les médecins recommandent une activité physique intense.

La théorie des vapeurs place donc l’hystérie au même niveau que les autres maladies, qui sont, elles aussi issues des dégagements de certaines fermentations.

Une des autres grandes notions de la médecine de l’époque, est l'action des esprits animaux. Descartes les définit comme « des corps très petits et qui se meuvent très vite », formant « un certain air ou vent très subtil » qui, issu du cerveau, se propage dans tout le corps, à travers le sang et les nerfs. Les esprits animaux sont dinc à l’origine des mouvements, des sensations, et des images de la conscience.

[ref : René Descartes : Les Passions de l’âme : Première partie - 1649]

La théorie des vapeurs va se combiner avec celle de ces esprits animaux. Ce serait la dégradation de ces derniers qui produirait les vapeurs, dont on connaît les effets. Puis, ce sont les esprits animaux eux-mêmes qui sont rendus responsables. Leur agitation et leur propagation soudaine et désordonnée dans l’ensemble du corps, provoqueraient convulsions, spasmes, suffocations… Ainsi, l’origine de l’hystérie de déplace. Elle n’est plus utérine mais pour la première fois, cérébrale.

Dès lors, l’hystérie gagne en « grandeur », on commence à parler de plus en plus d’hystérie masculine. Anatomistes, chimistes, philosophes… vont alors s’intéresser plus en détail à l’hystérie, d’où des théories nombreuses, diverses et très souvent, relativement floues.
Pour l’anatomiste anglais Nathanael Highmore (1613-1685) ou encore le chirurgien français Charles-Louis-François Andry (1741-1829), c’est l’épaississement du sang qui amène une concentration des esprits animaux, d’où une perturbation des mouvements musculaires, des contractions cardiaques et de la respiration… Les convulsions sont destinées à « chasser les esprits ».

èRecherches sur la mélancolie d’Andry http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?cote=05749x1787&p=466&do=page

Biographie universelle, ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom de F.X de Feller, 1848 è http://books.google.com/books?id=AWMMAAAAYAAJ&pg=PA206&lpg=PA206&dq=andry+m%C3%A9lancolie+recherches&source=web&ots=UQS2fzPde8&sig=T77FsLznP2hq9aW-ggSICvxDDxs

Pour Thomas Sydenham (1624-1689), l'hystérie n'est pas une maladie comme les autres. En effet, il la considère comme une maladie simulatrice, qui présente les symptômes et les manifestations de très nombreuses autres pathologies. « Cette maladie est un protée qui prend une infinité de formes différentes ; c'est un caméléon qui varie sans fin ses couleurs... ». Dès lors difficilement définissable et reconnaissable, il affirmera que « l’hystérie des femmes est l'hypocondrie des hommes ».

[ref : Traité pratique des maladies nerveuses De Claude-Marie-Stanislaus Sandras]

Il considère lui aussi le dérèglement du flux des esprits animaux comme l’origine de la maladie. Les émotions fortes troublent les humeurs, qui s’accumulent en certains endroits, et génèrent vapeurs et perturbation des esprits animaux. Pour lui, les femmes dont les tissus internes sont plus lâches mais surtout dont le tempérament est plus faible, sont donc beaucoup plus vulnérables face à l’hystérie.

Il constate des lésions au niveau des ovaires de femmes décédées, évoquant ainsi la possibilité que l'hystérie cause des troubles organiques.

Sydenham recommande l'ingestion d'infusions ou de sirops à base de limaille de fer afin de fortifier le sang. Mais aussi l'utilisation de nombreuses substances végétales ou minérales comme l’opium, la quinine, les sels minéraux… Lui aussi, préconise une activité physique intense. Ses méthodes en cas de crise hystérique ne sont pas nouvelles, il a ainsi recours aux inhalations de mauvaises odeurs comme lorsqu'on pensait que l'utérus était doué d'odorat.


Le français Pierre Pomme (1735-1812), diplômé de la faculté de médecine de Montpellier et médecin du Roi, publie quant à lui en 1760 le Traité des Affections vaporeuses des deux sexes dans lequel il explique que les vapeurs sont dues et uniquement dues (ce qui d’ailleurs créa une vive polémique) à l’assèchement des nerfs. Ces derniers, moins souples, agitent les esprits animaux qui provoquent la crise hystérique. Pomme s’attira aussi les foudres de ses congénères en préconisant une thérapeutique très douce, rencontrant dès lors un vif succès dans les milieux mondains, habitués à des méthodes plus contraignantes... En effet pour lui, les meilleurs soins sont les suivants : « les bains domestiques simples, composés, tièdes, froids ; le pédiluve, les lavements rafraîchissants, ceux d’eau commune froide, et même à la glace, suivant le cas et la saison; les fomentations avec les herbes émollientes, les tisanes rafraîchissantes, l'eau de veau, l'eau de poulet; le petit lait, clarifié ou distillé ; les bouillons de poulet, de tortue, d'agneau, de mou de veau, et ceux de grenouilles ; les potion huileuses, adoucissantes, et mucilagineuses, enfin les eaux minérales acidules »

Ref ; Traité des Affections vaporeuses des deux sexes - 1760 http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?p=56&cote=33976&do=page

1 commentaire:

AIB FUNDING. a dit…

Suis Richard, je suis ici pour témoigner d'un grand herboriste qui a guéri ma femme d'un cancer du sein. Son nom est le Dr Imoloa. Ma femme a traversé cette douleur pendant 3 ans, j'ai presque dépensé tout ce que j'avais, jusqu'à ce que je voie des témoignages en ligne sur la façon dont le Dr Imoloa les guérissait de leurs maladies, je l'ai immédiatement contacté. puis il m'a dit ce qu'il fallait faire avant d'envoyer le médicament à base de plantes. Je souhaite qu'il l'ait fait via le service de messagerie DHL, et il nous a expliqué comment appliquer ou boire le médicament pendant deux bonnes semaines. et à la plus grande surprise avant la troisième semaine supérieure, ma femme était soulagée de toutes les douleurs, croyez-moi, c'est ainsi que ma femme a été guérie du cancer du sein par ce grand homme. Il possède également de puissants médicaments à base de plantes pour soigner des maladies comme: la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, le cancer du vagin, l'épilepsie, les troubles anxieux, les maladies auto-immunes, les maux de dos, les entorses, le trouble bipolaire, les tumeurs cérébrales, les tumeurs malignes, le bruxisme, la boulimie, les maladies du disque cervical, les maladies cardiovasculaires. Maladies, néoplasmes, maladies respiratoires chroniques, troubles mentaux et du comportement, fibrose kystique, hypertension, diabète, asthme, arthrite des milieux inflammatoires auto-immunes éd. maladie rénale chronique, maladie articulaire inflammatoire, impuissance, spectre d'alcool feta, trouble dysthymique, eczéma, tuberculose, syndrome de fatigue chronique, constipation, maladie intestinale inflammatoire, maladie de lupus, ulcère de la bouche, cancer de la bouche, douleur corporelle, fièvre, hépatite ABC, syphilis, diarrhée, VIH / sida, maladie de Huntington, acné du dos, insuffisance rénale chronique, maladie d'Addison, douleur chronique, douleur de Crohn, fibrose kystique, fibromyalgie, maladie inflammatoire de l'intestin, maladie fongique des ongles, maladie de Lyme, maladie de Celia, lymphome, dépression majeure, maligne mélanome, manie, mélorhéostose, maladie de Ménière, mucopolysaccharidose, sclérose en plaques, dystrophie musculaire, polyarthrite rhumatoïde. Vous pouvez le contacter par e-mail via drimolaherbalmademedicine@gmail.com / whatsapp +2347081986098