17 mars 2008

Premiere partie finie

Sainte Anne :
Plan (en 4 parties ? ou en parties par 4 ?)
Notes
L’HP Sainte-Anne est un symbole en France : « se faire enfermer à Sainte-Anne »…
L’HP a son nom depuis 1651 qui vient de sa fondatrice.
« Après l'abandon de différents projets -construction d'un pensionnat puis d'un quartier de sûreté- Sainte-Anne est le lieu de création de la première Chaire de Clinique de Pathologie mentale et des maladies de l'encéphale, tentative d'institutionnalisation de l'enseignement clinique qui fait déjà le renom de l'établissement.
La variété des sujets abordés illustre la diversité des vocations de Sainte-Anne, lieu de rencontre et de confrontation qui en fait sa richesse. »
Histoire :
Au XIIIème siècle, MARGUERITE DE PROVENCE (1221-1295), veuve de Saint Louis, ouvre une maison de Santé destinée à recevoir les pestiférés. Ce premier établissement dont il ne reste aujourd’hui aucune trace fut construit sur l’emplacement de l’actuel de la prison de la Santé.
A la fin du XVIème siècle, on décide, après les grandes épidémies de peste, lèpre, variole, grippe, scorbut, zona… la construction d’un nouveau bâtiment afin d’isoler les contagieux.
« (1) A ce propos, Hohl cite dans sa thèse sur "les pestes et les hôpitaux parisiens au XVIème siècle" ce curieux document qu'est l'ordonnance du prévôt de Paris du 31 juillet 1596, qui indique que les pestiférés devaient être renfermés "en l'une des prisons qui pour ce faire sont ordonnez, l'une sur la porte de Montmartre, l'autre sur les vignes, faulxbourg Saint Marcel , pour estre rigoureusement puniz et chatiez comme perturbateurs du repos et sancté de la ville. »
En 1596 puis lors de la pandémie de 1606, sous le règne de Henri IV, la Ville de Paris achète dans le quartier Saint Marcel plusieurs maisons afin de créer un hôpital ou les contagieux seraient enfermés définitivement. La (3) alors trop encombré.
Rapidement, la Maison Saint Marcel qui avait été cédée à l'Hôtel-Dieu, ne fut plus utilisée que pour héberger des vagabonds étrangers, et des "pauvres enfermés".
Anne d'Autriche souhaite en 1645, racheter la Maison de Santé Saint Marcel afin de la faire déplacer car situé à cotée du Val de Grâce, celle-ci la dérangeait.
L’année suivante ondécide de l’emplacement dans le faubourg Saint Jacques, en 1651, naît l'hôpital Sainte-Anne en l’honneur de la Reine régente Anne d'Autriche. Les bâtiments du faubourg Saint Marcel furent donnés à des religieuses.
Les travaux commencent et en 1656 le pavillon d'entrée, la clôture et le cimetière sont terminés. Dès 1678 on souhaite y placer les "femmes débauchées" alors même que les travaux ne sont pas terminés
Au XVIIIème siècle, Sainte-Anne n'était plus qu'une grosse ferme. On y entrepose des lits et des provisions en cas d’épidémie. C’est ce qui arrive en 1767. La grave épidémie de Scorbut qui se déclare en avril de cette année oblige l'Hôpital Général général à envoyer les contagieux à Sainte-Anne. Mais très vite, on s’aperçoit que la majeure partie des personnes enfermées ne sont absolument contagieuses, mais qu’il s’agit de malades mentaux.
P10
A la fin de l'Ancien Régime, Sainte-Anne n'avait donc à peu près jamais servi à l'hospitalisation des contagieux, tous les efforts s'étant portés sur le développement de l'hôpital Saint Louis.
En 1772, de nombreux problèmes dans l’organisation des hôpitaux de paris pousse l'Académie des Sciences L'hôpital à décider une grande réforme. Plusieurs hôpitaux sont construits tandis que d’autres, dont Sainte-Anne sont démolis puis reconstruits. Chacun de ces nouveaux établissements devrait avoir une fonction qui lui était propre. Saite-Anne devrait recueillir les malades mentaux curables. En 1788, alors même que Saite-Anne est démoli (à l’exception des hautes murailles qui l’entouraient), le projet est abandonné à la veille de la révolution.
Ensuite, de nombreux projets furent proposés (plus de 200) pour la construction « d'un lieu de soins et de production de savoir, utile et rentable. »
Vingt ans plus tard, est installée sur le terrain, la Laiterie Sainte-Anne, qui devrait subvenir aux besoins en lait des autres hôpitaux de paris.


LA FERME SAINTE-ANNE (1833-1863)
En 1833, après que cette laiterie fut déplacée à la campagne, Guillaume-Marie-André Ferrus (1784-1861), médecin chef à l'hôpital de Bicêtre, décide de soigner les aliénés par le travail aux champs. C’est le véritable début de la « ferme Sainte-Anne » qui durera 30 ans. On a en effet considéré que ce vaste lieu était, notamment grâce à ses hautes murailles, parfaitement adapté à l’application de cette méthode de soin. En 1837, il y a 70 aliénés avec 3 surveillants. Les hommes exclusivements travaillent aux champs, les récoltes sont abondantes. En 1846, on construit une porcherie. Bientôt, le travail agricole n’est plus suffisant car les aliénés atteignent le nombre de 200 et l’on installe une blanchisserie.

[Un auteur anonyme (1) vante ainsi les mérites médico-économiques de l'expérience quelques années après son début: " Une ferme des hôpitaux de la plaine de Montrouge, la ferme Sainte-Anne, vint à vaquer. Les fous la prirent à loyer, ou plutôt l'administration la confia exclusivement à leurs soins. Dès ce moment, ce terrain sablonneux, ingrat, qui payait si mal les soins des premiers cultivateurs, prospèra et chaque jour il rapporta davantage, à tel point que l'administration voudrait encore agrandir cette ferme, afin d'y employer un plus grand nombre de fous travailleurs.
(1) "pièces manuscrites relatives à Gentilly conservées à la mairie d'Arcueil" notice historique sur Gentilly (département de la Seine 1906).]

[en 1833, les produits de Sainte Anne ne montaient pas à plus de 1957,68 f.; trois ans après, ils s'élevaient à 15 369,38f; ils étaient de 38 328f en 1838 et de 51 349f en 1841."]
Mais il subsiste quelques problèmes. En effet, les bâtiments sont insuffisants et il faut attendre 1860 pour qu’un véritable personnel médical s’installe vraiment.
Mais dès 1862, on décide de supprimer progressivement l’installation pour des raisons économiques. Très vite, il ne reste que la porcherie… Mais c’est le baron Haussman qui dans son projet de réformer les services des aliénés de la Seine, achèvera de supprimer la ferme saite anne en choisissant le site pour y installer l’asile clinique.

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Commentaires: On voit que les raison économique ont été les plus fortes alors que la méthode était très satisfaisante. En effet, les malades étaient très contents de travailler et il n'en manquait jamais un seul à l'appel. C'était une forme d'integration dans la societé, peut-etre qu'on leur donnait aussi un certaine part de responsabilités d'où un bien être.

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