20 mars 2008

Deuxième partie -> for the oral

Quelques petites modifs mais j'tombe de sommeil, on reprend ça demain au CDI ...

I) Situation des aliénés en 1860

En 1860, le département de la Seine (Paris) avait un retard considérable dans la construction de bâtiments pour l’accueil des aliénés par rapport aux autres départements depuis la promulgation de la Loi du 30 juin 1838 (qui dit que : « Chaque département est tenu d'avoir un établissement public spécialement destiné à recevoir et soigner les aliénés, ou de traiter, à cet effet, avec un établissement public ou privé, soit de ce département, soit d'un autre département. »). Il y avait une réelle nécessité à Paris de créer de nouveaux bâtiments pour accueillir les aliénés. Cette nécessité était due en premier lieu à une augmentation de la population asilaire parisienne (qui passe de 2306 en 1836 à 4056 en 1860) et en second lieu à un encombrement et une insuffisance des services hospitaliers parisiens. Girard de Cailleux ayant étudié les résultats des changements après la loi de 1838, dresse à ce sujet un sombre tableau de l’évolution des services d’accueil des aliénés :

"En résumé, le service des aliénés de Bicêtre et de la Salpêtrière est placé dans des conditions qui, relativement bonnes par rapport aux temps antérieurs, sont insuffisantes et appellent des réformes radicales. Les diverses sections consacrées au traitement de ces infortunés, dans les deux asiles, sont défectueuses et trop souvent vicieuses […]. Plusieurs [des quartiers d’hospitalisation] n'offrent aux malheureux qui les habitent ni sûreté ni salubrité. Les dortoirs sont encombrés, les classifications incomplètes. Les agités sont insuffisamment disciplinés, les moyens de contrainte encore trop multipliés, le service médical incomplet, la surveillance difficile et mal organisée et le travail insuffisant. Si la nourriture y est excellente, si le coucher est bon, les vêtements laissent considérablement à désirer et demandent une nouvelle organisation : celle des trousseaux. Déjà, au commencement du siècle, le Conseil Général des Hôpitaux a réalisé un progrès important en éloignant pour toujours des hospices de Bicêtre et de la Salpêtrière les criminels qui y séjournaient. Que l'Administration poursuive son œuvre en séparant encore pour les placer dans des asiles spéciaux, les aliénés, les infirmes et les vieillards. Enfin, il faut à l'aliéné des conditions exceptionnelles de calme, d'espace, de ventilation, de vue, de distraction, de promenades, de travail, de traitement que n'offre pas le séjour dans une grande ville, et que peut seul présenter un établissement spécial. C'est à dire que je considère Bicêtre et la Salpêtrière comme étant impropres au service des aliénés, et que je conclus à l'organisation de ce service dans des asiles nouveaux, créés en vue de cette destination spéciale."

Enfin, il y’avait le problème des contrats avec les asiles départementaux. En effet, les hôpitaux français surchargés envoyèrent une partie de leurs malades dans d’autres hôpitaux. Mais, on a vite remarqué que le taux de rémission était plus faible dans le cas où les malades étaient séparés de leur famille et leurs amis. En effet, on a remarqué qu’entre 1844 et 1859, sur 3267 aliénés envoyés en province, 168 (soit 5%) des malades sont sortis, alors qu’à Paris dans le même laps de temps, sur 23 051 malades il y a eu 11 185 sorties, soit 48,5% (comportant 7348 guéris). Autres problèmes, dans la quasi-totalité des 16 asiles avec lesquels Paris avait contracté un contrat en 1863, il n’y avait aucune classification des malades, tous les types étaient confondus, et il y’avait une trop grande proportion de malades dits malpropres.

Grâce aux circonstances favorables des années 1850 et 1860, qu’ont été une stabilité politique, une expansion économique importante, et une époque de grands travaux dirigé par le baron Haussmann, préfet de la Seine, ont permis le développement de solutions face aux problèmes ci-dessus, ainsi que ceux relatifs aux mauvais traitements des malades. En 1853, Eugène Haussmann accède au poste de préfet de la Seine et 7 ans plus tard, il créé le poste d'Inspecteur Général du service des aliénés de la Seine, et y nomma Girard de Cailleux.

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