La dualité de la nosographie
La maladie mentale, si elle reste une maladie, ne peut être traitée de la même manière que les affections physiques. Car on ne peut nier, même si les causes sont souvent multiples, que le facteur psychologique intervient dans ces pathologies. Ainsi, vouloir faire de la « folie » une maladie comme les autres peut s’avérer préjudiciable pour le patient. La nosographie en est l’exemple le plus probant. Si elle est nécessaire et présente un caractère bénéfique qu’il n’est nullement question de remettre en cause, par certains de ses aspects, elle enferme le patient dans sa maladie et change irrémédiablement sa position sociale.
I. Appeler un chat un chat
La nosographie psychiatrique ne manque pas d’opposants. Certains psychiatres, après avoir relevé qu’elle ne sert ni à décrire, ni à prescrire, ni à communiquer, ajoutent qu’elle s’est constituée « au confluent de deux préoccupations essentielles : celle du psychiatre désireux de rester un médecin comme les autres, celle de la société, soucieuse de justifier le rejet de ses fous. » (1)
Il y a tout de même, dans cet acte de classification, un aspect apaisant pour le patient qui peut enfin mettre un nom sur son affection. Mais si l’on considère que le malade mental est une personne qui refuse ou ne parvient pas à assumer son rôle social, et que la folie est une échappatoire, la société la capture à nouveau d’abord symboliquement en lui accolant l’étiquette de « fou » puis physiquement, en l’envoyant dans un asile. Modaliser
Le psychiatre retirerait donc le plus grand bénéfice de son diagnostic. « Poser un diagnostic c’est créer une entité - la maladie - en la nommant et en la classant. C’est, d’un seul coup, tarir les deux sources de son angoisse, l’inconnu de la folie et la relation au fou. Car dès qu’elle est nommée, la maladie devient cette chose familière, autonome, avec laquelle on entre directement en relation, sans avoir à passer par le fou. Ne dit-on pas qu’on a soigné telle ou telle maladie, ne nomme-t-on pas les « malades » par leur diagnostic ? » Le Pr. André Bourguignon soulève ici un caractère négatif essentiel qu’est la dépersonnalisation. Car si le psychiatre voit un intérêt à se détacher de son sujet pour s’intéresser au groupe auquel il appartient, il semble évident que le malade concerné n’en voit aucun : on l’enferme dans une case, il devient un objet classé. De plus, avec le diagnostic vient le pronostic car chaque affection a ses symptômes et des comportements qui lui sont propres. Ainsi, le paranoïaque sera dangereux, l’obsessionnel incurable, etc.… Le malade mental se retrouve donc prisonnier de la fatalité, enchaîné par les mots. Une chose classée peut-elle en effet changer sans risque de ruiner tout le système de classification ?
II. Conséquences pour son statut social
Si l’exclusion du fou est antérieure à la psychiatrie, aux maisons de santés et aux asiles qui se sont créés en réaction à la volonté des gens « normaux » de se séparer des « anormaux », le statut de malade mental rebute dans notre société dominé par la raison. Ainsi, si le diagnostic revêt, pour le psychiatre, un caractère rassurant, comme nous l’avons vu précédemment, il place le patient en marge de la société. Le fou ne saurait assumer un quelconque rôle social. L’avis irréfutable des autorités compétentes « autorise » cette marginalisation. Il fut un temps où, pour se débarrasser de quelqu’un, le faire interner était une solution pratique et courante. Cela revient à une neutralisation définitive car une fois l’étiquette de fou accolé, elle ne s’enlève jamais totalement. On peut être qualifié de schizophrène en voie de rémission, mais l’on n’est jamais guéri comme on l’est d’une maladie physique, pour la société s’entend. Le caractère diffamatoire de la folie est une constante dans notre société. Un homme peut posséder toutes les qualités du monde, il suffit qu’on dise qu’il a fait un séjour dans un centre psychiatrique et, immédiatement, ce défaut prend le pas sur tout.
Voilà, voilà, le grand trois, la relativité du diagnostic, arrive. Faut que je rédige les expériences...
1 commentaire:
Ca a rien à voir, c'est juste pour moi...
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La TMS (Transcranial magnetic stimulation)
La stimulation magnétique transcranienne est une technique développée dans les années 80 par des chercheurs anglais et qui depuis une dizaine d’années est utilisée à des fins thérapeutiques sur certains malades mentaux.
Principe de fonctionnement :
Des micro-impulsions magnétiques à basse fréquences et forte intensité sont générée par une bobine de cuivre et envoyées sur les parties superficielles du cerveau. Ce champ magnétique se propage alors dans des zones plus profondes, provoquant selon la fréquence une stimulation (<1Hz), soit un ralentissement de leur activité.
http://medicina.kmu.lt/0510/0510-01e.pdf
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